II

Yahmose attendait son père avec Kameni, qui remplaçait Hori, occupé à surveiller le travail des embaumeurs et des ouvriers qui s’activaient dans les préparatifs des funérailles prochaines.

Il avait fallu à Imhotep plusieurs semaines pour revenir du Nord, quand il avait appris la fatale nouvelle, et les préparatifs des obsèques étaient maintenant presque terminés. Le corps, après une longue immersion dans un bain de saumure, avait été huilé, frotté de sels et enveloppé de bandelettes. Il reposait maintenant dans un sarcophage.

Yahmose expliqua qu’il avait fait aménager une petite chambre funéraire, voisine du tombeau, taillé dans le roc, dans lequel devait être un jour déposé la dépouille d’Imhotep lui-même. Il précisa le détail des dispositions qu’il avait cru devoir prendre. Imhotep l’écouta avec satisfaction.

— Tu as agi avec infiniment de sagesse, déclara-t-il enfin. Je constate avec plaisir que tu as fait preuve de jugement et que tu as su ne point perdre la tête !

Yahmose rougit sous ces compliments inattendus.

— Sans doute, poursuivit Imhotep, Ipi et Montu sont des embaumeurs particulièrement chers et il me semble que ces vases couverts sont assez inutiles. On pourrait les supprimer. Quelques-uns de leurs prix, d’ailleurs, me paraissent terriblement élevés. C’est l’ennui avec ces embaumeurs qui ont travaillé pour la famille du gouverneur. Ils s’imaginent qu’ils peuvent gonfler leur note autant qu’il leur plaît. Tout cela serait revenu bien meilleur marché si tu t’étais adressé à des embaumeurs moins connus.

— En ton absence, répondit Yahmose, il me fallait prendre les décisions et je tenais avant tout à ce que fût traitée avec honneur la concubine que tu aimais tant !

Imhotep approuva de la tête et donna à son fils quelques amicales petites tapes sur l’épaule.

— Tu t’es trompé dans les meilleures intentions, mon fils ! Tu ne dépenses l’argent qu’à bon escient, je le sais, et je suis très sensible au fait que tu as enfreint ta règle ordinaire à seule fin de m’être agréable. Pourtant, étant donné que je n’ai pas le pouvoir de faire de l’or et qu’une concubine après tout, n’est… qu’une concubine, nous allons supprimer, je pense, quelques-unes des amulettes les plus dispendieuses… et revoir ce devis d’un peu plus près : il doit bien y avoir moyen de réduire les frais. Tu veux me le relire, Kameni ?

Kameni déroula le papyrus.

Yahmose se sentait très soulagé…

Sortant de la maison, Kait se dirigea vers la piscine et s’arrêta près de Satipy et de Renisenb, qui surveillaient les jeux des enfants.

— Tu avais raison, Satipy ! dit-elle. Une concubine morte, c’est tout autre chose qu’une concubine vivante ! Satipy leva vers sa belle-sœur un regard vide et lointain.

— Que veux-tu dire ? demanda vivement Renisenb.

— Pour la concubine vivante, expliqua Kait, rien n’était trop beau ! Tout était pour elle ! Les vêtements, les bijoux et même les biens qui devaient légitimement revenir aux fils d’Imhotep ! Maintenant, Imhotep s’applique à réduire les frais des funérailles. Après tout, pourquoi gâcher de l’argent autour d’un cadavre ? Oui, Satipy, tu avais raison !

Satipy murmura :

— Qu’est-ce que j’ai donc dit ? Je ne m’en souviens pas.

— Ça vaut mieux ! Je l’ai oublié aussi. Et Renisenb également…

Renisenb, sans mot dire, regardait Kait. Il lui avait semblé discerner dans le ton de sa voix une menace imprécise qui l’inquiétait vaguement. Elle avait toujours considéré Kait comme une femme gentille, soumise, mais plutôt sotte et, somme toute, négligeable. Elle avait maintenant l’impression qu’il y avait quelque chose de changé. Satipy, l’autoritaire Satipy, semblait être devenue timide, alors que Kait, jusqu’alors si effacée, paraissait déborder d’énergie et de volonté. On eût dit que l’une avait pris le caractère de l’autre, et inversement.

La chose étant évidemment impossible, Renisenb s’interrogeait. Kait et Satipy avaient-elles réellement changé ces dernières semaines ou n’était-elle pas plutôt victime de son imagination ? Si Kait semblait autre, ne serait-ce pas uniquement parce que Satipy était très abattue depuis quelque temps ?

Car, pour Satipy, la question ne se posait pas elle avait changé. Sa voix ne retrouvait plus ces inflexions de commandement qui lui étaient autrefois familières. Elle circulait dans la maison sans bruit aucun et on voyait dans ses manières une nervosité qui contrastait avec sa calme assurance d’autrefois. Ce changement, Renisenb l’avait d’abord imputé au choc que fut pour elle la mort de Nofret, mais il était évident qu’elle se trompait. Satipy aurait affiché ouvertement sa joie de voir Nofret disparue, Renisenb n’en aurait point été surprise. Au lieu de cela, et c’était ce que Renisenb ne s’expliquait pas, Satipy tressaillait chaque fois qu’on prononçait le nom de Nofret devant elle. Yahmose lui-même échappait maintenant aux scènes incessantes qu’elle lui faisait naguère. Il y gagnait une certaine confiance en lui, une attitude résolue, toute nouvelle chez lui. En fait, les modifications intervenues dans le caractère de Satipy s’avéraient plutôt heureuses. Renisenb, pourtant, n’aurait su dire pourquoi, elle les trouvait inquiétantes.

Renisenb s’aperçut tout d’un coup que Kait la regardait en fronçant le sourcil. Elle semblait attendre d’elle un mot qui approuvât ce qu’elle venait de dire. C’était si vrai qu’elle répéta :

— Renisenb l’a oublié, elle aussi !

Il y eut chez Renisenb, comme une révolte intérieure. Ce dont elle devait ou non se souvenir, nul ne lui dicterait ! Ni Kait, ni Satipy, ni personne ! Une lueur de défi dans le regard, elle considéra longuement Kait, sans ouvrir la bouche.

— Les femmes d’une même maison doivent se soutenir entre elles, déclara Kait.

Renisenb retrouva sa voix pour demander, d’un ton agressif :

— Pourquoi ?

— Parce que leurs intérêts sont les mêmes.

Renisenb secoua la tête. Elle se disait qu’elle n’était pas seulement une femme, mais aussi un être humain, Renisenb.

— Ce n’est pas si simple, dit-elle à haute voix.

— Voudrais-tu donc, Renisenb, nous créer des ennuis ?

— Du tout !… D’ailleurs, à quelle sorte d’ennuis fais-tu allusion ?

— Je dis simplement qu’il me paraît préférable que soit oublié tout ce qui a été dit ce jour-là dans la grande pièce. Renisenb se mit à rire.

— Tu es stupide, Kait ! Les domestiques, les esclaves, ma grand-mère, tout le monde a du entendre ! Pourquoi prétendre que des choses n’ont pas eu lieu, alors qu’on sait qu’elles ont eu lieu ?

Satipy intervint, d’une voix lasse :

— Nous étions tous en colère. Ce que nous avons dit, nous ne le pensions pas vraiment !

Avec fièvre, elle ajouta :

— Ne parlons plus de ça, Kait ! Si Renisenb veut créer des difficultés, laisse-la faire !

— Mais je ne cherche pas à créer des difficultés, répliqua Renisenb, indignée, je dis seulement qu’il est ridicule de ne pas reconnaître ce qui est !

— Ce n’est pas ridicule, déclara Kait, c’est sage. Pense à Teti !

— Je ne suis pas inquiète pour Teti !

— Il n’y a plus à s’inquiéter pour personne, maintenant que Nofret est morte ! Maintenant, tout va bien !

Kait souriait, d’un sourire tranquille et satisfait. Et, de nouveau, Renisenb sentit en elle cette révolte qui, tout à l’heure déjà, l’avait secouée.

Pourtant, Kait avait raison ! Nofret morte, tout irait très bien ! Satipy, Kait, Renisenb elle-même, les enfants, tout le monde pouvait envisager l’avenir sans appréhension. La paix était revenue, et avec elle la sécurité. L’intruse, l’étrangère, avait pour toujours disparu et, avec elle, la menace qu’elle représentait.

Alors, pourquoi cette émotion injustifiable quand on lui parlait de la mort de Nofret ? Pourquoi se croyait-elle comme obligée de défendre la mémoire de cette femme qu’elle n’avait jamais aimée ? Nofret était méchante et elle était morte. Pourquoi ne pas s’en tenir à ça ? Pourquoi lui accorder soudain tant de pitié et presque lui chercher des excuses ?

Renisenb était perplexe. Elle demeura assise au bord de l’eau, après le départ des autres, et, cherchant vainement à voir clair en son esprit troublé, elle était encore là au coucher du soleil quand Hori, qui rentrait, l’aperçut et vint prendre place à côté d’elle.

— Il est tard, Renisenb ! Tu devrais rentrer !

Elle eut l’impression que la voix grave et calme de Hori lui apportait comme un apaisement.

— Hori, lui demanda-t-elle, est-il vrai que les femmes d’une même maison doivent se soutenir entre elles ?

— Qui t’a dit ça, Renisenb ?

— Kait. Elle et Satipy…

Hori l’interrompit.

— Et c’est une question à laquelle tu veux réfléchir ?

— Réfléchir ! s’écria Renisenb. Mais je ne sais plus que penser, Hori ! Dans mon cerveau, tout s’embrouille ! Les gens eux-mêmes ne se ressemblent plus ! Ils ne sont plus ce qu’ils étaient. Satipy, que je croyais énergique, autoritaire, est maintenant faible, sans volonté et presque timide. Où est la vraie Satipy ? On ne se transforme pas comme ça du jour au lendemain !

— Non, pas du jour au lendemain.

— Kait, qui était douce et résignée, qui se laissait bousculer par tout le monde, a changé, elle aussi. Maintenant, c’est elle qui commande ! Et Sobek lui-même a peur d’elle ! Yahmose n’est plus le même, lui non plus. Il donne des ordres et entend qu’ils soient obéis !

— Et tout cela te trouble, Renisenb ?

— Oui, parce que je ne comprends pas. Je finirai par croire que la vieille Henet elle-même n’est pas telle que nous croyons la connaître !

Elle rit, amusée par l’absurdité apparente de cette hypothèse. Hori restait grave et pensif.

— Tu n’as pas souvent eu l’occasion de t’interroger sur les gens, Renisenb ! dit-il enfin. Sinon, tu te rendrais compte… Il s’interrompit et, après un petit silence, reprit :

— Tu sais que, dans tous les tombeaux, il y a une fausse porte ?

Elle le regardait, surprise.

— Oui.

— Eh bien ! Les gens sont comme les tombeaux : ils ont leur fausse porte… pour tromper. S’ils sont conscients de leur faiblesse, de leur manque de volonté, ils affectent – c’est leur fausse porte – une grande assurance, ils parlent fort, se montrent pleins d’autorité… et il arrive, au bout d’un certain temps, qu’ils se fassent illusion à eux-mêmes. Ils croient, et tout le monde avec eux, que c’est vraiment là le fond de leur caractère. Mais, derrière cette porte, Renisenb, il y a leur vraie personnalité qui s’affirme avec netteté dès qu’ils se trouvent touchés par la plume légère de la vérité. Par sa gentillesse et sa soumission, Kait avait obtenu tout ce qu’elle désirait : un mari et des enfants. Parce que ça lui facilitait la vie, elle feignait volontiers d’être sotte. Mais, quand la réalité s’est manifestée à elle sous la forme d’un danger qui menaçait son bonheur, elle a retrouvé sa vraie nature. Elle n’a pas changé, Renisenb ! Cette force et cette énergie ont toujours été en elle.

— Tu m’effraies, Hori ! Les gens seraient donc tout autres que nous les voyons ! Pourtant, moi, Hori, je suis toujours la même !

Il sourit.

— Tu crois ? Alors, pourquoi es-tu restée ici pendant des heures à réfléchir, le front soucieux et le sourcil froncé ?

Est-ce que la Renisenb d’autrefois, celle qui partit avec Khay, a jamais fait ça ?

— Non, bien sûr ! Seulement, elle n’avait pas besoin de… Elle n’acheva pas sa phrase.

Tu vois ! Tu l’as dit toi-même ! Et tu as prononcé le mot qui exprime la réalité : besoin. Tu n’es pas l’enfant heureuse et insouciante que tu parais être, tu n’es pas simplement une des femmes de la maison, tu es Renisenb qui prétend réfléchir aux choses et qui se pose toutes sortes de questions sur les gens…

Songeuse, Renisenb dit lentement :

— C’est à Nofret que je pense. Je me demande…

— Qu’est-ce que tu te demandes ?

— Je me demande pourquoi je ne peux pas l’oublier. Elle était méchante et cruelle, elle a cherché à nous nuire et elle est morte. Est-ce que je ne devrais pas m’en tenir à ça ?

— Ne serait-ce pas plus sage ?

— Peut-être… Mais je ne peux pas !

Elle se passa la main sur les yeux et reprit :

— Quelquefois, Hori, j’ai l’impression que je sais la vérité sur Nofret !

— Que veux-tu dire ?

— Je ne peux pas t’expliquer ! C’est difficile. De temps à autre, il me semble qu’elle est ici, à côté de moi… et, alors, c’est comme si je m’identifiais à elle ! Je comprends ce que pouvaient être ses sentiments. Elle était très malheureuse, Hori, je ne m’en rendais pas compte quand elle vivait, mais, maintenant, j’en suis sûre. Et c’est parce qu’elle était très malheureuse qu’elle nous voulait du mal !

— Tu ne peux pas savoir ça, Renisenb !

— Non, bien sûr, je ne le sais pas, mais je le sens ! Un jour, j’ai vu dans ses yeux je ne sais quelle tristesse et quelle haine qui la transfiguraient… et je n’ai pas compris ! C’était probablement une femme qui avait aimé et souffert… Il était mort, peut-être, ou il était parti… Il lui était resté, à elle, le désir de se venger, de blesser, de faire du mal…

Oh ! tu peux dire ce que tu veux, Hori ! Je sais que je ne me trompe pas. Par la suite, devenue la concubine d’un vieil homme, mon père, elle est venue ici… nous l’avons détestée… et elle s’est dit qu’elle nous rendrait tous aussi malheureux qu’elle l’était elle-même… Oui, ça ne peut pas s’être passé autrement !

Hori la dévisageait avec curiosité.

— Tu es bien sûre de toi, Renisenb ! Pourtant, Nofret, tu la connaissais assez mal…

— Mais je sens que c’est la vérité ! J’ai souvent le sentiment que Nofret est auprès de moi.

— Je vois…

Il y eut un long silence. La nuit était presque venue.

— Naturellement, demanda Hori d’une voix calme, tu ne crois pas que Nofret ait été victime d’un accident ? Tu penses que quelqu’un l’a poussée ?

Renisenb eut un mouvement de recul. Ces choses qu’elle pensait, elle répugnait à les entendre exprimées avec des mots.

— Non ! non ! ne dis pas cela !

— J’estime qu’il est préférable de le dire, Renisenb, puisque c’est bien là ta pensée. Je ne me trompe pas ?

— Non.

Hori hocha la tête.

— Et tu crois que c’est Sobek qui l’a poussée ?

— Qui d’autre aurait pu le faire ? Tu te souviens du jour où il a tué une vipère ? Et de ce qu’il a dit, le jour même de la mort de Nofret, lorsqu’il nous a quittés ?

— Je me souviens très bien de ce qu’il a dit. Mais les gens qui parlent le plus, Renisenb, ne sont pas ceux qui agissent le plus !

— Tu crois pourtant qu’elle a été tuée, toi aussi ?

— Oui, Renisenb. Mais, après tout, ce n’est qu’une opinion. Je n’ai pas de preuves et je ne crois pas qu’il puisse jamais y en avoir. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai encouragé Imhotep à accepter la version de l’accident. Pour le surplus, je crois que quelqu’un a poussé Nofret… et que nous ne saurons jamais qui est ce quelqu’un.

— Veux-tu dire par là que tu ne crois pas que ce soit Sobek ?

— Je ne le crois pas. Mais, je te le répète, nous n’aurons jamais là-dessus aucune certitude. Alors, mieux vaut n’y plus penser.

— Mais, si ce n’est pas Sobek, qui crois-tu… Hori secoua la tête.

— Si j’ai une idée, elle est probablement erronée… Il est donc préférable que je la garde pour moi…

— Mais alors nous ne saurons jamais la vérité ! Il y avait du désespoir dans la voix de Renisenb.

— Peut-être…

Après une hésitation, Hori acheva sa phrase.

— Peut-être est-il mieux qu’il en soit ainsi !

— Qu’on ne sache jamais ?

— Qu’on ne sache jamais.

Renisenb se sentit parcourue d’un frisson.

Mais alors, Oh ! Hori, j’ai peur !

 

La mort n'est pas une fin
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